Le papillomavirus humain (HPV) touche également les hommes : chaque année, près de 9 000 hommes belges sont diagnostiqués avec un cancer ou une maladie liée au HPV (1)

La prévention est essentielle pour réduire les cancers du pénis, de l'anus, de la tête et du cou ainsi que les verrues génitales causées par le HPV chez les hommes.

Bruxelles, le 14 juin 2023 – Le papillomavirus humain (HPV) ne concerne pas seulement les femmes, chez qui il peut être la cause d’un cancer du col de l’utérus. Il est aussi la cause de cancers et verrues génitales chez les hommes. Afin de renforcer cette prise de conscience, MSD publie aujourd'hui un double entretien avec le Prof. Dr. Philip Roelandt (Gastro-entérologue UZ Leuven) et Patrick Reyntiens (survivant du cancer). Patrick a reçu il y a quelques années le diagnostic d'un cancer anal à la suite d'une infection par le papillomavirus humain (HPV). En effet, le HPV peut aussi avoir des conséquences graves chez les hommes et provoquer des verrues génitales et certains cancers. Le duo appelle donc les garçons et les jeunes hommes à se protéger. « Si les vaccins avaient existé quand j'étais jeune, je n'aurais pas hésité. Il faut vraiment tout faire pour protéger au mieux son corps. Un vaccin aurait pu m'éviter bien des ennuis », confie Patrick Reyntiens.

  • Parmi la population, le HPV est principalement associé au cancer du col de l'utérus, mais le HPV peut également avoir des conséquences graves chez les hommes.
  • Chaque année, 1000 personnes en Belgique reçoivent un diagnostic de cancer lié au HPV, dont environ un quart sont des hommes2.
  • Comme pour les autres virus, il existe des vaccins qui peuvent offrir une meilleure protection contre les conséquences du HPV. Ces vaccins stimulent le corps à produire des anticorps, qui sont importants pour armer notre organisme contre les infections et leurs conséquences possibles.

Le HPV cause près de 9 000 cas de verrues génitales, 135 cas de cancer de la tête et du cou, 51 cas de cancer anal et 25 cas de cancer du pénis chez les hommes chaque année3. Chez les hommes, ces cancers ne sont souvent découverts que plus tard, car il n'y a pas de dépistage régulier ou systématique de la population comme on le fait chez les femmes pour le cancer du col de l'utérus avec le frottis vaginal. Pourtant, 80 % de la population est infectée par le HPV à un moment donné de sa vie, et il est possible transmettre le virus à d'autres sans même le savoir4. Le HPV peut être transmis par contact peau à peau, par des surfaces contaminées et par contact avec les muqueuses génitales, orales ou anales.

En Belgique, il est conseillé à toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans de se soumettre à un dépistage régulier et ce frottis standard est remboursé une fois tous les trois ans. En ce qui concerne la vaccination, elle est proposée aux filles et aux garçons en Flandre en première année de l'enseignement secondaire, et aux jeunes Wallons en deuxième année de l'enseignement secondaire. Le remboursement est également prévu pour la vaccination de rattrapage pour les garçons et les filles âgés de 12 à 18 ans. A partir de 19 ans, des vaccins peuvent également être administrés, mais aucun remboursement n'est prévu.

Médecin et patient s'associent pour la prévention du papillomavirus chez l'homme

Le Professeur Dr. Philip Roelandt est gastro-entérologue à l'hôpital universitaire de Louvain. Il collabore également avec Sciensano pour mettre en place un dépistage systématique dans les groupes les plus à risque, tels que les patients séropositifs et les patients ayant subi une transplantation d'organe. Il souligne toutefois qu'il s'agit là d'une mesure transitoire : les patients dont le système immunitaire est affaibli peuvent également bénéficier de la vaccination plus tard dans leur vie s'ils n'ont pas encore été en contact avec certains types de papillomavirus, mais si une génération entière est totalement vaccinée d'ici quelques années, les tumeurs cancéreuses liées au papillomavirus seront probablement moins fréquentes.

"Jusqu'en 2019, la priorité du gouvernement était de vacciner les filles, car le cancer du col de l'utérus en particulier était lié au HPV. Ces dernières années, cependant, la science a montré que les hommes ne sont pas seulement porteurs, mais qu'ils peuvent également développer des cancers liés au HPV, tels que les cancers du pénis, de l'anus, de la tête et du cou. Étant donné que, contrairement aux femmes, il est beaucoup plus difficile de dépister les précurseurs des cancers liés au papillomavirus chez les hommes, il est important de vacciner également les garçons. Le papillomavirus est l'un des seuls cancers que nous pourrions presque totalement éradiquer grâce au dépistage et à la vaccination. Nous remarquons déjà dans les cancers féminins liés au HPV que les vaccinations des dernières décennies ont un impact important. Si nous parvenons à vacciner correctement les garçons, j'espère que l'immunité de groupe nous permettra de ne plus avoir à traiter les (précurseurs des) cancers de l'anus d'ici 20 ans", déclare le Professeur Dr. Philip Roelandt, gastro-entérologue à l'Université de Louvain (UZ Leuven).

En tant que patient séropositif, Patrick Reyntiens a un risque accru de cancers liés au HPV et était bien suivi dans un centre VIH, mais a néanmoins été confronté au diagnostic de cancer anal il y a quelques années.

"Le dépistage des cancers liés au papillomavirus est beaucoup plus difficile chez les hommes que chez les femmes. Il est donc important que les garçons et les hommes puissent utiliser le vaccin disponible comme protection possible. J'ai moi-même fait l'objet d'un suivi supérieur à la moyenne parce que je présentais un risque plus élevé, mais cela n'a pas permis d'éviter le diagnostic de cancer de l'anus. En outre, tout le monde a un risque ​ de développer un cancer lié au papillomavirus, et pas seulement les personnes dont le système immunitaire est plus faible que le mien. Si la vaccination avait existé lorsque j'étais jeune, je n'aurais pas hésité un instant. Un vaccin pourrait épargner bien des souffrances", témoigne Patrick Reyntiens.

 


1 Hartwig S. et al. Infect Agent Cancer 2017;12:19 ; Hartwig S. et al. Papillomavirus Research, 2015;1:90-100

2 https://kce.fgov.be/fr/publications/tous-les-rapports/analyse-cout-efficacite-de-la-vaccination-des-garcons-contre-le-virus-hpv

3 Hartwig S. et al. Infect Agent Cancer 2017;12:19 ; Hartwig S. et al. Papillomavirus Research, 2015;1:90-100

4 Weaver BA. Epidemiology and Natural History of Genital Human Papillomavirus Infection. J Am Osteopath Assoc. 2006;106(3 suppl 1):S2 -8.

 

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